Painted Wings court métrage

PAINTED WINGS BLOG

À travers ce blog, vous pourrez suivre les différentes étapes de Painted Wings de manière plus intime, découvrant les réflexions des réalisateurs et, éventuellement d'autres membres de la production. Vous désirez réagir à un texte? Écrivez à [email protected] et peut-être verrez-vous votre commentaire publié!

Semaine 6 Préparatifs et tournage

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Travailler avec les membres de sa famille requiert confiance, patience et communication. La dernière semaine de préparatifs s'est déroulée de belle façon grâce à l'initiative  de Caro et Véro, maquilleuse et costumière qui se sont occupé de nos comédiens, toute notre confiance entre leurs mains, décidant des teintes des visages et des couleurs des tissus; Izraël et Sylvio, tous deux techniciens de plateau, l'un responsables  du son, l'autre assistant-caméraman et éclairagiste ont démontré leur professionnalisme en dressant une liste de matériel technique nécessaire et se sont assuré qu'il était fonctionnel; Mel, l'indispensable régisseuse, à la fois cuisinière, musicienne et rayon de soleil, a vu à la bonne marche de toutes les étapes, conciliant bonne humeur et efficacité. Pendant la fin de semaine, nous avons planifié, discuté, préparé les lieux, mangé et ri. Le sommeil? Très peu... Branchés sur Environnement Canada, l'inquiétude de devoir tourner une scène extérieure après les Fêtes s'avérait de plus en plus  réelle. Les prévisions météorologiques annonçaient des journées très venteuses, rendant le tournage impossible. Malgré tout, nous avons su profiter du dimanche après-midi pour réaliser le montage du studio au deuxième étage, usant d'imagination pour donner l'impression de nuit en cahcant les fenêtres de la lumière du jour. Nous avons eu droit à une scène d'émotion digne des grands comédiens, grâce à Roger, s'investissant sur tous les plans pour rendre son personnage fragile et fébrile à la fois. Tous les membres de l'équipe retenaient leur souffle.... les yeux dans l'eau! La dernière scène à  tourner était celle à l'hôpital, lundi soir.  C'était la dernière du tournage et elle fut très émouvante de part le jeu des comédiens et la présence de tous les membres de l'équipe sur le plateau. L'atmosphère était tangible et la fébrilité de "canner" toute cette sensibilité dégagée par les personnages face au retour à la maison d'Olivia n'ajoutait que de l'excitation au tournage. Micheline, l'infirmière dans le film (et dans la vie!) et Brigitte (dans le rôle de la mère d'Olivia) venaient compléter l'équipe de comédiens. Leur écoute et leurs interventions apportèrent plus de réalisme au film. Ces attentions spontanées illustraient de manière naturelle la complicité d'une famille unie. Nous essayions de cocher tous les plans voulus et nous en cherchions encore d'autres au cas où... comme si nous ne voulions plus mettre un point final à cette aventure. Quand Marina demanda "est-ce qu'on en fait d'autres?" et que la réponse fut "non, c'est terminé", un sentiment inconnu (pour moi) et un peu étrange s'installa: une indescriptible joie mêlée à de la tristesse. C'était la fin.

Chère équipe !!!! Wow! Quel accomplissement!!! Si vous vous sentez aussi bien que nous, vous devez vous sentir bien en tabarouette! Ce sentiment est des plus agréables! Vous avez été l'équipe la plus conciliante, la plus patiente et la plus passionnée au MONDE!. MERCI MERCI MERCI du fond du coeur!!!! Vous avez été surprenants (on savait que ça serait cool, mais pas à ce point!!!) et vous avez rendu hommage au mot FAMILLE.

Semaine 5 Le calme avant la tempête

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Ouf! Quelle semaine! Lundi, nous avons reçu par la poste (à 4 jours du tournage!!!) un super adaptateur anamorphique. Il n'a malheureusement pu s'adapter au Lumix GH1 HD... Quelle déception!  Techniquement, le filage de l'adaptateur n'est pas compatible avec le filage de la bague. Il aurait fallu utiliser des élastiques pour le tenir en place et sacrifier nos plans car notre approche visuelle nécessitait d'utiliser le steady cam. Tourner le film en entier sur trépied ne nous plaisait pas; il a fallu décider de laisser tomber l'adaptateur. Ce que nous fîmes... Catapulté pendant la manipulation pour un test, il tournoya au sol pendant quelques secondes. Quand nos coeurs se remirent à battre, c'est qu'il n'y avait pas de casse. De façon réaliste et visuelle, nous pouvons concrètement cadrer nos plans et penser que ce seront nos plans réels, arrêter d'essayer d'imaginer ce que ça donne avec l'adaptateur.
L'aménagement du studio et de la chambre d'Olivia était une étape importante de notre processus. Les photos des costumes, les rencontres avec la maquilleuse, du matériel prêté gentiment par plusieurs et les pensées, mots d'encouragement et publications témoignent d'un intéret pour le court métrage local.
Le temps file plus vite que le vent! Il a  pourtant soufflé mais il soufflera comme jamais, le vent! La température est notre seule inquiétude. Vous l'avez vu sur les écrans: risque de tempête hivernale. Aux Îles, ça se change en pluie après. Notre équipe est formidable, les tâches se terminent une après l'autre sans qu'on ne s'en rendent vraiment compte. La confiance est totale.  Mais, il y a peut-être une Dame incontrôlable qui s'apprête à saboter notre fin de semaine de tournage... Dame Nature!!!


Semaine 4 (suite) Les retrouvailles

Rassembler les membres d'une famille est un geste plein d'excitation et d'appréhensions. Se faire rencontrer pour la première fois les membres d'une famille qui ne se connaissent pas est une action empreinte de nervosité et d'émerveillement. C'est ce que je ressentais à l'approche de 11h, en ce mercredi de novembre. La rencontre officielle de nos premiers rôles! Et ils sont arrivés: conduisant la camionnette, Roger cherchait des yeux, tout comme Marina, la maison où leurs personnages verraient le jour. Montant l'allée et seuls dans le véhicule, je voyais  déjà cette scène splendide et authentique. Descendant sa grosse valise de la voiture, Marina incarnait tout à fait Olivia, apportant son "nécessaire" pour écrire, jouer et dormir chez son grand-père Arthur.  Roger, la casquette bretonne bien enfoncée et un grand sourire aux lèvres, venait de caractériser la droiture et la bienveillance de son personnage, du même coup! Un brin de jasette et quelques blagues plus tard, une visite des lieux s'imposait. Après le "décorticage" du scénario, nous avons eu droit à une séance photo des plus conviviales, j'oserais dire familiale: Arthur et Olivia se sont rencontrés simplement. Quelques indications de base et mises en scène bien simples, voilà qu'ils se racontaient leurs vies, inventant leurs souvenirs!

Une brume surprenante vint ajouter une touche d'onirisme au décor réaliste. En hommage à la profonde complicité qui naissait entre ces deux comédiens,
je ne peux m'empêcher de partager ces moments!

Semaine 4 Prendre son envol

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Ça y est! Le projet Painted Wings quitte le nid douillet des papiers et des esprits!  La confirmation des membres de l'équipe technique et des comédiens est très réjouissante. La production prend maintenant tout son sens. Nous nous apprêtons à rassembler les éléments de décor, les costumes, les yeux et les oreilles! Le plan de tournage est défini et se déroulera entre le 10 et le 13 décembre à Grosse-Île, dans une maison centenaire, autrefois une école de canton (merci Grégoire!). En espérant que l'Histoire qui émane de cette demeure favorise l'émotion et la convivialité auprès de toute l'équipe.
C'est une période très
stressante mais excitante à la fois. D'une part, travailler avec des gens qui ne se connaissent pas va demander autant de rigueur que de souplesse mais, en même temps, connaître autant d'individus à travers ce projet plein de sensibilité est une expérience inoubliable! Réaliser que cette petite équipe de créateurs va donner naissance à des personnages, des émotions et une histoire nous remplit d'enthousiasme. La coordination de cette aventure est exigeante. Nous touchons à tous les aspects de la production donc, les paperasses et les contacts, les réflexions sur le scénario et les personnages, l'équilibre du budget, la recherche de lift... Pour deux piétons, c'est beaucoup de boulot! Nos cerveaux commencent tout de même à respirer. Et la période intensive arrive à grands pas.

Semaine 3 À la recherche de l'autre moitié

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C'est par une journée pluvieuse que nos "grand-pères" se sont présentés aux auditions. Cette étape importante s'est déroulée dans la simplicité et la générosité des candidats, lesquels devaient s'abandonner à leurs émotions dans un contexte de jeu bien précis. Ce fût une expérience troublante car, qui demande aux hommes de pleurer?  La fillette qui incarnera Olivia était présente et a eu à commenter chacune des performances d'après ses impressions, la sensibilité dégagée entre les dialogues et la complicité possible entre les comédiens. Les hommes furent à la hauteur, laissant les sourires croiser les larmes. Une tendresse certaine émanait de leur gestuelle et de leur regard. Grand-pères dans la "vraie" vie, il fut facile pour eux de vivre cette expérience que nous espérions sensible et respectueuse.  Merci de vous être laissé guider à travers ce jeu, spontanément.

Une nouvelle étape de production est maintenant enclenchée.

SEMAINE 2 Retrouver son enfance

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Les auditions sont terminées pour les fillettes. La plus difficile partie est la deuxième:: CHOISIR. Ouf! Qu'est-ce qu'on recherche vraiment chez cette fillette? Est-ce qu'on doit rechercher quelque chose en particulier? Oui et non. Une enfant qui est proche de ses émotions, qui est capable de faire la différence entre la fiction et la réalité, qui aime ...JOUER... une vraie fillette, quoi! Je l'ai remarqué en travaillant avec les enfants; ils veulent devenir adultes le plus vite possible. Ou bien,  ne serait-ce pas NOUS qui les poussons héroïquement à être poli, calme et attentif  en classe et à la maison? À jouer à la grande personne? J'en suis heureuse et désolée  mais, c'est ce que j'ai vu pendant les auditions! Quelles sont ces craintes que la société entretient et transmet à nos enfants, celles-là si grandes qui fixent leur expression dans le dédain et la peur du ridicule  même quand il s'agit de jouer? Ou sont nos enfants qui rient "pour rien", rien que pour le plaisir???
Cette expérience de direction d'acteur me fait me questionner. Nous côtoierons une enfant pendant plusieurs semaines et créerons quelque chose d'inoubliable dans nos vies avec cette équipe. Même si chaque expérience est unique, prendre le plaisir au sérieux est essentiel pour y vivre le plus de moments magiques possibles. Les adultes aussi ont besoin de retrouver l'enfant en eux et s'amuser. On a beau dire, on est pas capable d'imaginer (ou de quantifier) le talent qui existe sur cet archipel; et c'est pas les projets artistiques qui manquent! Encore beaucoup restent cachés par peur du ridicule, par méfiance ou par manque de motivation.  Surtout chez les adultes. Et on propage cette idée chez nos enfants. Ce qui me console c'est qu'heureusement, une bonne majorité d'entre nous avons encore cette petite flamme en dedans qui a besoin de s'extérioriser, qui ne demande qu'à exploser. Allons! Jouons! Créons!

SEMAINE 1 La première pelletée

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Les premières rencontres sont efficaces. Déjà, un enthousiasme trop longtemps retenu s’empare de nous. Les idées de plans se précisent. Le storyboard avance tranquillement mais sûrement. Nous décidons de nous laisser une marge d’improvisation avec les comédiens malgré une histoire bien ficelée et touchante. L’atmosphère qui se dégage des sessions de travail démontre une ligne de pensée unique quant à l’esthétisme et la sensibilité du propos.  Nos échanges quant à l’interprétation des symboles dans le scénario transposent une communication très saine. Qu’il fait bon créer!
Les auditions approchent. Il nous faut rassembler nos idées et demeurer authentiques et spontanés dans la compréhension que chacun a de l’histoire. Travailler avec plus jeune et plus vieux que nous  demandera humilité et écoute, ouverture et générosité.  Surtout à équipe réduite. Deux comédiens principaux et une complicité à saisir et à transformer.